les aventures en long de Cecilia et Marquito au pays qui s'étire

06 febrero 2006

24 janvier / 4 février 2006

05 febrero 2006

Une semaine dans le massif du Paine



Des sous-bois

Ces lengas ne sont plus les arbustes trapus qui se multipliaient pour nous barrer le passage sur les pentes de la sierra Valdivieso, mais de beaux arbres, a l'écorce grossière, aux racines impressionnantes. Leur gros troncs se dressent haut, d'autres penchent ou sont tombés, moussus. Les ramures enchevêtrées font jouer leurs ombres dans l'agréable clair-obscur du sous-bois.



Des lacs (1)

Lac, oeil bleu du roc
Surface calme
Repose comme fatiguée du fracas des cascades
Comme apres un choc

Que cache ton monochrome
A l'enfant
Qui d'un plongeon inquiet
Fracture le cristal ?

Le vent vient siffler sur
L'étendue en miroir de ton eau froide et claire
Un doux : "Reste où tu es"



Des lacs (2)

Les lacs se succèdent depuis le glacier Grey. Ils servent de bassins de décantation aux minéraux retenus par la glace, ce qui explique cette gamme de couleur : gris-vert /beige /...et le turquoise surnaturel du Lago Pehoe.





Du vent

Vent de côté : sa force nous sort parfois du chemin. On s'accroche aux courroies des sacs.
Vent de face : les heures comptent double, on marche côte à côte ou l'un derrière l'autre, sans parler. On pense aussi aux marins.
Vent de dos : Yahooo ! Il nous porte sur les centaines de mètres que nous parcourons en courant. Troc des sacs pour les voiles.





Des éperons rocheux

Les cornes (cuernos) du massif du Paine comptent parmis les formations rocheuses les plus belles. Pente boisée, pierrier brun, parois abruptes de roche ocre, dents noires.
Les célèbres tours (torres del Paine) sont de cette même roche ocre qui change du gris à l'or suivant l´heure du jour, et vire sanguine au coucher du soleil.


Des nuages (1)

Les tours sont bien cachées au fond d'une vallée ascendante. On décide de partir tôt (6h) pour les voir. C'est couvert. On y va quand même, ensommeillés. On grimpe comme des ratons laveurs fous (cf Cécile), goûtons quelques calafate, la baie patagone, entre mûre et groseille, et parvenons au col. Plafond nuageux qui colle aux dents. Belle image de dépression. On attend. C'est peut être pas la peine. Un mouvement infime : on décide d'aller jusqu'au gîte pour apprécier la situation d'un peu plus loin. Rares trouées bleues. On repart avec l'espoir de provoquer la chance ! Et puis on ne s'arrête plus, on fonce à travers bois et pierriers, droit au but, et c'est beau.
Sous la table où j'écris un hamster énorme grignote le gazon. L'expression de sa face rebondie est si heureuse qu'on pourrait penser qu'il côtoie l'éternel. Mais je suis sûr, le hamster, que toi aussi, et comme nous tous, tu dois faire face à des difficultés. Permet moi donc un gentil parallèle entre ces cieux bouchés que je viens de décrire et les périodes de crise, sans solution apparente, que nous réserve l'existence. Que faire si, dans l'attente que ca se découvre, incapable de prendre une décision, l'angoisse te fige ? Tu auras noté, dans le paragraphe précédent, le mouvement vers le gîte qui permet d'apprécier la situation sous un autre point de vue ? Très important ! Psychologie des montagnes à la F'murr.

La vie est belle, les amis, le ciel est bleu ! Ca se découvre toujours !

Bon, en fait, nous, on les a pas trop vues en entiers, les torres... ou alors c'était vraiment un sourire timide, mais bon, il faut se contenter de ce qu'on a !





Des nuages (2)

Ce ne sont pas ces cieux pâles et bouchés qu'on retient de la Patagonie. Au rayon "nuages" : un répertoire de formes. Forteresses aux drapeaux peignés fin, course de voiles en charpie, dentelles, soucoupes au parfaits ovales. Tout ça peint des couleurs que veut bien dispenser la lumière australe. Et elle veut bien, en dispenser, des couleurs, la lumière australe !





Du ciel

En fait, le ton le plus particulier vient le soir vers dix heures. C'est une sorte de jaune vert très clair, fluo presque, à l'horizon.



Des glaciers

On découvre le lac Grey (gris donc, gris-vert), et ses iceberg (carrément turquoise fluo !).
Un peu plus loin, au col, on tombe devant un paysage qu'on ne reconnait pas immédiatement. Une étendue bleutée, pâle, bosselée. Elle traverse une vallée entière pour toucher des montagnes si lointaines qu'elles se perdent dans la perspective aérienne. On croit d'abord que c'est un lac énorme ... ou une couche de nuage... ? Puis le regard s'arrête sur le mur qui tombe dans le lac Grey, et de ce point de départ, relit la forme : c'est de la glace. On y croit pas, c'est de la glace !
Ce qu'on voit, c'est une partie infime du campo de hielo (champ de glace), prolongation de la calotte glaciaire sur le sud de la cordillère des Andes, mane de glaciers prodigieux.





De longs jours

Dans le sud patagon, en plein été (janvier donc), il fait jour de 5h du matin à 11h du soir. C'est pratique pour se faire de bonnes journées de marche et écrire n'importe quoi au sujet des hamsters !


26 enero 2006

Sur le détroit de Magellan...

...on prend un bateau...


...pour voir des pingouins !